Groupement de Montpellier Unité de Recherche IRRIGATION |
PROPOSITION
DE STAGE
Etude
de la régulation du canal de Beni Moussa ; adaptation à une nouvelle demande
Contexte :
Un projet de
"Management des Ressources de Tadla" (MRT) mené entre 1993 et 1999
par l'USAID (coopération Américaine) et l'ORMVA du Tadla a montré qu'une économie
d'eau de 30 Mm3 par an pouvait être réalisée sur le périmètre irrigué du Tadla
par l'intermédiaire d'une amélioration de la gestion du système d'irrigation.
Dans le cadre de ce projet, divers équipements de mesure en temps réel ont été
mis en place (capteurs de niveau, système de transmission par radio ou
téléphone, etc.), avec un superviseur et la possibilité de réaliser des
manœuvres d'ouvrages à distance à partir du siège de l'ORMVA. Ce dispositif est
très intéressant pour continuer à y mener des expériences visant à aider les
gestionnaires dans leurs taches et aider à améliorer la qualité de distribution
de l'eau et réaliser des économies d'eau sur le périmètre irrigué.
Dans le cadre de ce même projet, un modèle
hydraulique du canal de Beni Moussa (qui est, avec le canal de Beni Amir, l'un
des 2 canaux principaux de l'ORMVA du Tadla) a été réalisé. Le premier modèle
informatique utilisé pour cette modélisation était CanalMan de l'Utah State
University. Devant les difficultés rencontrées dans la modélisation de certains
ouvrages (en particulier les vannes mixtes) un autre modèle a été développé par
l'IAV (Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II à Rabat). Le canal de Beni
Moussa est en effet particulièrement intéressant d'un point de vue hydraulique
avec de nombreux ouvrages hydromécaniques (vannes AMIL, AVIS, Mixtes) dont un
bon nombre sont parmi les premières réalisées par la Société
Neytec-Neypic-Alsthom Fluide (et sont non standard par rapport au catalogue
actuel), avec de nombreuses ramifications, avec des coursiers en torrentiels,
etc.
Comme dans la plupart des pays du monde,
l'irrigation au Maroc est en train de subir de fortes mutations, avec une
demande en eau très différente de ce qu'elle était il y a quelques dizaines
d'années. En effet, le choix des cultures, les pratiques culturales et les
méthodes d'irrigation ont changé. La demande en eau des agriculteurs, pour des
raisons techniques, agronomiques ou socio-culturelles, n'est plus la même que
celle de l'époque de la conception des grandes infrastructures d'irrigation. Il
est donc nécessaire de réfléchir à l'implication que ces changements ont sur la
méthode de régulation des canaux et de proposer des solutions adaptées.
Sujet :
Malgré les travaux déjà
réalisés sur la gestion des canaux principaux du Tadla et en particulier sur
celui de Beni Moussa, évoqués ci-dessus, il reste encore de nombreuses
questions à résoudre pour arriver à une réelle aide à la gestion de ces canaux.
Le stage consistera, dans un
premier temps, en un diagnostic de la gestion d'une partie du canal de Beni
Moussa, en abordant en particulier les points suivants :
- règles de gestion
actuelles (théoriques et réelles),
- dispositif de mesure et
son état de fonctionnement,
- données disponibles,
- problèmes de gestion
rencontrés (cités par les gestionnaires, les usagers, observés sur le terrain,
observés sur les mesures archivées),
Dans un deuxième temps, le
stage consistera à proposer des pistes pour résoudre certains problèmes de gestion
considérés comme prioritaires, à développer ces solutions et à les tester et
valider avec les gestionnaires, sur logiciel et si possible sur le terrain.
- vérification de la
stabilité et performance du canal dans des scénarios alternatifs intéressants
les gestionnaires (modification du tour d'eau par exemple).
- mise au point de règles
pour passer de manière optimale d'un tour d'eau à un autre et mise au point
d'outils pour aider les gestionnaires à calculer les commandes à appliquer dans
ce cas.
Le Cemagref dispose d'une
bonne expérience dans ce domaine et est très intéressé pour collaborer avec
l'Office et l'IAV sur ce thème.
Durée : 5/6 mois
Lieu : Cemagref – Montpellier et Maroc
Encadrement :
Pierre-Olivier Malaterre et Pierre-Yves Vion en France, Marcel Kuper au Maroc
Indemnisation : environ 350 €/mois + déplacements
Contacts :
PO Malaterre - Tél.: 04 67 04 63 56
Eléments de Bibliographie :
- rapport de mission PY Vion 2003
- rapport de mission PO Malaterre 2004